- cor
- Cor, vient de Cornu, Le cor d'un veneur. Ce n'est pas la trompe d'airain dont on use aujourd'huy, mais un cor d'yvoire, ou de corne, car les anciens veneurs n'usoient si n'est de Cors, comme se peut cognoistre par les anciens livres, dont procedent ces manieres de parler entre veneurs, Corne Requeste. Corner en graillant un long mot. Toutesfois au 2. livre d'Amad. il se lit: Car il estoit suivi par une meute de chiens courans, faisans grand devoir de luy faire rendre les abboys, et à ce faire les incitoit une trompe d'yvoire, laquelle l'on oyoit sonner apres la beste, etc. Mais des Essars reducteur dudit Romant, a representé l'usage de son temps, qui estoit, et est, de trompes au lieu de Cors, et a retenu la matiere dont les cors estoient communéement faits, disant: trompe d'yvoire, ores que toutes trompes soient faites d'airain.Cors en pluriel sont les chevillures sortans du marrain de la teste du Cerf, voyez Endouïllers.Poursuivre un procez à cor, et à cri, ou à toute diligence, Litem vrgere, ac praecipitem agere. B.Un cor qui vient és pieds foulez du chemin, Clauus, Callus.
Thresor de la langue françoyse. Jean Nicot.